Après des études à l’école de l’union centrale des arts décoratifs, Charlotte Perriand collabore aux recherches avant-gardistes de Le Corbusier et de Pierre Jeanneret pour l’équipement de la maison. Ses travaux touchent aussi bien à l’urbanisme qu’à l’architecture et l’équipement intérieur des appartements. Après la Seconde Guerre mondiale, sa réflexion sur l’architecture moderne prend une dimension humaine et commence à être influencée par son engagement pro-communiste, comme l’attestent de nombreux programmes d’équipements collectifs qu’elle réalise dans les années 1950 – chambres d’étudiants de la cité universitaire de Paris, etc. Femme libre et passionnée, Charlotte Perriand a également marqué l’histoire du design par sa personnalité, ses voyages et son rapport privilégié avec la nature. Fortement influencée par les cultures japonaise et brésilienne, elle se met au travail du bois, de la paille, du bambou, qui deviennent ses matériaux de prédilection. Elle aménage ainsi la Maison japonaise à Paris en 1957 puis l’ambassade du Japon en 1966. Grande passionnée de montagne, Charlotte Perriand a également collaboré, entre 1967 et 1986, à la création de la station de ski des Arcs. Tout au long de son oeuvre, cette théoricienne de l’art d’habiter fait montre d’une recherche constante de rapports harmonieux entre l’homme et son milieu.
Cette conférence est réalisée par Sébastien Cherruet, directeur de projet à le Fondation Vuitton