Monet-Auburtin : une rencontre artistique avec Géraldine Lefebvre, historienne de l’art et commissaire de l’exposition.
En 2009, le nouveau musée des impressionnismes (lien vers le musée des impressionnismes) proposait une exposition inaugurale intitulée Le Jardin de Monet à Giverny : l’invention d’un paysage. En 2019, le musée fêtera les dix ans de son ouverture au public. À cette occasion, il a choisi de célébrer l’oeuvre de Claude Monet (1840 -1926), en la confrontant à celle de son contemporain, le peintre Jean-Francis Auburtin (1866-1930). Réunissant un ensemble important de peintures et dessins d’Auburtin, ainsi que quelques-unes des oeuvres les plus remarquables de Monet, l’exposition propose de montrer deux regards différents portés sur les mêmes paysages.
Alors qu’il mène une carrière de grand décorateur pour les bâtiments publics qui durera jusqu’en 1924, Jean-Francis Auburtin se révèle être aussi un peintre de chevalet qui excelle dans l’emploi conjugué de l’huile, de la gouache et du fusain. Pour composer le cadre idéal de ces fresques narratives, le peintre parcourt le littoral français, scrute inlassablement les paysages, qu’il finit par peindre pour eux-mêmes. Ainsi développe-t-il, en marge de ses grandes décorations, une peinture plus intimiste sur le motif, qui se construit au carrefour d’influences diverses entre impressionnisme, synthétisme, symbolisme et japonisme.
Son admiration pour Claude Monet, qu’il rencontre vraisemblablement vers 1896-1897, transparaît dans le choix de ses motifs. Très certainement touché par les paysages de Monet, régulièrement exposés à Paris, vers 1889-1890, Auburtin s’initie également à la peinture de paysage sur le motif proposant une réponse très personnelle, empreinte d’une sensibilité fin-de siècle. Tout comme lui, Auburtin pose son chevalet sur les rivages escarpés de Bretagne, de Normandie et de la côte méditerranéenne, là où ciel et mer se rejoignent.
En 1894, il séjourne à Porquerolles où il se rend régulièrement. En 1895, un peu moins de dix ans après Monet, il découvre avec émerveillement Belle-Île où il revient à sept reprises.
En 1898, il est sur les côtes normandes, à Étretat, à Pourville puis à Varengeville, où il choisit de représenter les sites peints par Monet.
Mercredi 15 mai 2019 à 19 heures à l’espace Simone Veil. Ouvert à tout public dans la limite des places disponibles. Tarifs : 10€ – 6€ (adhérents Ambal) – 2€ (étudiants et demandeurs d’emploi)